Pour couvrir ses besoins, un animal doit consommer une ration quotidienne bien définie en fonction de son espèce. La ration varie en fonction de l’âge, de sa production, de la saison et de la région où elle vit. Pour les bovins, elle est essentiellement végétale, à laquelle on peut ajouter des compléments minéraux suivant une réglementation précise. Comment bien nourrir ses animaux ?
L’alimentation des ruminants en fonction de son espèce.
Il existe plusieurs espèces de ruminant, dont l’alimentation varie en fonction de ce qu’on attend qu’ils produisent. Pour les races à viande, il faut leur laisser le temps de croître lentement pour une viande de qualité. Lorsque c’est possible, l’alimentation des bovins est composée de pâturage exclusif après qu’ils soient sevrés de leur mère. En hiver, on peut introduire les foins et fourrages conservés, auxquels on peut ajouter des céréales et des tourteaux. Les jeunes bovins produisent soit des veaux de boucherie, soit des bœufs castrés, soit des taurillons engraissés. L’alimentation des ruminants comporte du maïs-fourrage riche en glucide mais pauvre en protéine, des céréales azotées, et du tourteau oléagineux. Dans certain élevage de bovins, le maïs-ensilage peut être remplacé par de la betterave sucrière ou du sorgho. Pour les vaches laitières ou allaitantes, en période de production, l’alimentation sera plus abondante et concentrée en énergie. Sa ration sera constituée essentiellement de fourrage, auquel on ajoute des céréales et des végétaux riches en protéines. En fin de carrière, pour préparer la vache à l’abattage, il lui faut une nourriture riche en protéine.
Qu’est-ce qu’une ration alimentaire équilibrée ?
Pour donner une ration équilibrée à un bovin adulte, il faut mettre à sa disposition de l’eau potable et propre. Suivant le type d’alimentation qu’on lui donne, le climat, et le type de bovin, il peut boire près de 100 litres d’eau par jour. Entre ensuite dans la composition de sa ration les 64% d’herbe qu’il faut essayer de varier autant que possible. Le reste sera composé de 20% de maïs ensilé, 10% de céréales, 5% de tourteaux et 1% de minéraux et de vitamines. En générale, l’alimentation des bovins, constitués de végétaux, est produite directement sur le lieu de l’exploitation agricole. Toutefois, des normes exigeantes ont été mises en place concernant la nourriture utilisée dans l’élevage des bovins. Pour l’achat des compléments alimentaires, les étiquettes sont exigées pour connaître la composition exacte de l’aliment commercialisé. Les farines animales sont également prohibées pour éviter tout risque de contamination des bovins par l’ESB. Par contre, l’utilisation, la culture et l’importation des plantes génétiquement modifiées est soumise à une réglementation très stricte. Pour les compléments alimentaires achetés, l’étiquetage doit mentionner la présence d’organisme génétiquement modifié si supérieur à 0,9%.
Que constituent réellement les rations des ruminants ?
En ce qui concerne les fourrages, il existe déjà plusieurs types classés en fonction de leur mode de conservation. Les fourrages verts ou pâturage qui constituent l’essentiel de l’alimentation des ruminants pendant la belle saison. Puis, il y a les fourrages séchés que l’on récolte et conserve pour leur consommation durant l’hiver. Ils peuvent être fauchés et séchés sur le pré avant la récolte, et sont généralement constitué d’herbe ou de paille. Il y a également les fourrages ensilés, c’est-à-dire broyés et conservés par acidification des maïs, de l’herbe ou du sorgho. Et enfin les produits intermédiaires qui sont conservés à l’abri de l’air dans du film plastique ou l’enrubannage d’herbe. L’herbe constitue en général près de 64% de l’alimentation des bovins tout en jouant son rôle dans la régulation écologique. Pour couvrir leurs besoins vitaux, des compléments énergétiques comme les céréales et les tourteaux issus de plantes oléagineuses sont nécessaires. Enfin, on a les minéraux pour bovins : du calcium, du phosphore et des vitamines disponible sous forme de blocs de sel.