Vous avez dit acouphènes ? Loin d’être un trouble anodin, ils sont plus répandus qu’on ne le croit. Ce problème se caractérise par le fait d’entendre dans son oreille un son qui ne provient pas de l’extérieur. Certaines personnes entendront un sifflement, d’autres percevront un vrombissement. De façon générale, cette présence sonore est désagréable et altère fortement la qualité de vie de ceux qui en souffrent. Voici 5 conseils pour apprendre à bien vivre avec des acouphènes.
Porter une prothèse auditive
Le port d’un appareil auditif est recommandé pour les personnes qui souffrent d’acouphènes de façon permanente. L’individu qui est lourdement handicapé par ce bruit persistant peut se rendre chez un audioprothésiste afin de procéder à quelques examens complémentaires. Ces derniers permettront au professionnel de santé de vérifier que ce symptôme ne résulte pas d’une pathologie particulière. Cependant, on y décèlera sans doute une perte auditive. L’audioprothésiste proposera alors une correction qui se présente sous la forme d’une prothèse. Elle s’introduit dans le conduit auditif du patient pour traiter cette déficience et pour limiter les effets tels que les bourdonnements, les sifflements ou l’hyperacousie. Cette prothèse auditive peut soulager durablement le quotidien de la personne et éviter à terme la surdité.
Apprendre à gérer son stress
Une personne qui souffre d’acouphènes est loin d’être un cas isolé. En effet, on recense plus de 8 millions de Français atteints de ce trouble. La plupart du temps, il s’agit d’un phénomène qui ne résulte pas de l’apparition d’une maladie. Le patient est donc condamné à vivre avec ses acouphènes, car aucun traitement spécifique n’existe. Le stress s’installe petit à petit, il faut vivre avec ce bruit permanent. Si la personne ne prend pas soin de sa santé mentale, elle risque de glisser vers une dépression. Ainsi, prendre rendez-vous avec un psychologue, voire un psychiatre, peut être une solution pour mieux vivre avec ses acouphènes. Grâce à une thérapie comportementale et cognitive, le patient s’exerce à accepter la présence de ce bruit et à s’en détacher. La sophrologie est aussi souvent recommandée pour évacuer le stress et apprendre à lâcher prise.
Adopter un mode de vie sain
Outre le fait d’apprendre à ne pas se laisser envahir par l’anxiété, le médecin peut conseiller à son patient de réinventer son quotidien pour accepter ses acouphènes. Il s’agit de bonnes pratiques à mettre en place pour préserver la santé des oreilles et ne pas les fragiliser davantage. Saviez-vous que l’alcool pouvait altérer la perception auditive ? Après consommation, les acouphènes deviennent plus importants du fait de la dilation des vaisseaux sanguins de l’oreille interne. Certains médicaments sont également à bannir, comme l’aspirine, en cas de déficience auditive. La personne qui souffre d’acouphènes ne bénéficie souvent pas des bienfaits d’une nuit réparatrice, car le sommeil est perturbé. Le fait de dormir la tête légèrement surélevée favorise la circulation du sang et diminue l’intensité des symptômes. Enfin, la pratique d’une activité physique permet d’éliminer la frustration et le stress qui s’accumulent.
Suivre une thérapie sonore
Afin de tolérer son trouble auditif, il est également possible d’atténuer la gêne en suivant un traitement adapté. Là encore, il revient au patient de consulter un professionnel. Un bilan sera réalisé pour établir la cause et les caractéristiques des acouphènes. En parallèle des appareils auditifs qui soulagent les malentendants, la thérapie sonore s’impose comme une alternative intéressante. Il s’agit d’une thérapie d’accoutumance à l’acouphène qui s’étale sur de nombreux mois. Le médecin procède à une stimulation sonore des oreilles, qui mélange le signal (l’acouphène) à un bruit blanc. De cette façon, le cerveau réapprend à interpréter le son qu’il capte et considère l’acouphène comme un bruit secondaire. Le patient est censé ressentir une baisse notable de l’intensité des acouphènes après la fin de cette thérapie. Si les symptômes ne disparaissent pas complètement, la gêne qui en résulte est moindre.